Moteur voiture

QU'EST CE QUE LE LSPI ET COMMENT L'EVITER ?

Depuis une vingtaine d’années, la réduction de la taille du moteur essence est une solution très répandue dans le secteur automobile. Bien qu’offrant de nombreux avantages, cette solution rencontre un fâcheux problème qui donne du fil à retordre aux constructeurs : le LSPI. Le point sur les causes et les conséquences de ce préoccupant défaut d’allumage.

Le LSPI, c’est quoi au juste ?

Le LSPI, Low-Speed Pre-Ignition, est connu en français sous différentes appellations : pré-allumage à basse vitesse, pré-allumage à faible vitesse ou même encore auto-allumage à bas régime.

Ce phénomène consiste en un allumage précoce non désiré du mélange gazeux présent dans le cylindre. La combustion se produit avant le déclenchement normal par la bougie d’allumage.

Le LSPI est observé lors d’un contexte de haute compression et de bas régime. Cette situation provoque une montée rapide en pression élevée, qui est un terrain propice à l’inflammation incontrôlée du carburant.

Lorsque le moteur essence subit le phénomène d’auto-allumage à bas régime, différents problèmes peuvent survenir. Parfois, les conducteurs vont seulement remarquer un fonctionnement irrégulier du moteur. Dans certains cas, la force de l’inflammation peut briser des composants nécessaires à la combustion, ce qui peut causer une facture très salée chez le garagiste. Dans les situations les plus extrêmes, le moteur est HS et irréparable.

Il faut savoir que le LSPI survient de manière aléatoire, il peut se produire seulement une fois de temps en temps, en alternance avec des épisodes d’allumage contrôlés. C’est pour son caractère imprévisible qu’il met parfois du temps à être détecté par le conducteur.

Quels sont les facteurs qui provoquent le LSPI ?

La conduite sous forte charge à bas régime

Tout d’abord, il faut souligner que le LSPI touche principalement les moteurs à essence récents, construits après les années 2000. De plus, la cause principale du LSPI est la conduite lors d’une charge élevée à bas régime.

Voici des exemples de comportements de conduites de charge élevée à bas régime : accélérer énergiquement après une conduite lente ou lorsque la voiture est froide, accélérer très fortement dans une pente, etc.

Lors de ces épisodes de pressions excessives, le moteur est mis à dure épreuve. Cela favorise la pénétration de gouttelettes de mazout dans la chambre de combustion qui peuvent s’enflammer. Cela favorise aussi la création de résidus de combustion à la sortie des injecteurs. Ces dépôts peuvent devenir incandescents et créer un allumage précoce.

La qualité et le stockage du carburant

L’essence de mauvaise qualité joue aussi un rôle important dans le phénomène de LSPI. C’est la raison pour laquelle il peut être bien de se fournir en essence dans les stations-service de pétroliers comme Total, Shell, Esso, etc.

Même si le carburant provient des mêmes dépôts que l’essence des stations-service des supermarchés, le carburant des pétroliers sera enrichi en additifs. Cela permettra de prendre soin du système de carburation et donc de potentiellement limiter les risques de LSPI.

De plus, si vous stockez votre carburant, veillez à respecter certaines règles, au risque de voir l’essence s’altérer. Il faut, par exemple, conserver le carburant dans un contenant étanche et opaque, à l’abri de l’humidité et du soleil.

Il faut savoir que le bioéthanol contenu dans l’essence a une durée de conservation de 3 mois et qu’il devient instable dans le temps. Veillez donc à ne pas conserver votre essence trop longtemps.

Sachez que si vous mettez le mauvais type d’essence dans le réservoir ou bien un carburant à l’indice d’octane plus faible que celui recommandé par le constructeur, vous allez également augmenter les chances d’avoir un épisode d’allumage précoce. Si le constructeur de votre voiture recommande du SP98, il est important de bien choisir ce carburant et non du SP95.

Les autres facteurs qui influent sur le LSPI

L’huile moteur a aussi un rôle très important à jouer dans l’éventuelle apparition d’un épisode d’allumage non contrôlé. Une huile non adaptée aux moteurs suralimentés, une huile de mauvaise qualité ou une huile trop vieille sont des facteurs qui jouent en défaveur d’une bonne combustion.

Certains constructeurs et certains modèles de voitures sont plus concernés que d’autres par le LSPI. N’hésitez pas à bien vous renseigner en amont avant d’acheter une voiture.

Pour finir, si vous n’effectuez pas bien l’entretien de votre véhicule, notamment le nettoyage régulier de la chambre de combustion, vous augmentez aussi considérablement la chance de subir ce fâcheux désagrément qu’est le LSPI.

Quels sont les symptômes du LSPI ?

  • perte de puissance
  • augmentation de la consommation d’huile moteur
  • ralenti irrégulier
  • fonctionnement saccadé du moteur
  • bruit moteur inhabituel lors des accélérations
  • forte « détonation » signalant une panne grave
  • endommagement des parois des cylindres, des bougies d’allumage, des pistons, des bagues de piston, des bielles

En cas de présence d’un des symptômes les moins graves, rendez-vous directement chez votre garagiste pour qu’il puisse effectuer un nettoyage de la chambre de combustion ou qu’il change les pièces, si nécessaire. Dans le cas d’une forte détonation provenant du moteur, il est mieux de vous arrêter en urgence et d’appeler la dépanneuse afin que votre garagiste puisse effectuer les réparations.

Attention : ne pas confondre cliquetis et LSPI

Beaucoup de personnes confondent le cliquetis avec le LSPI, car ce sont tous les deux des incidents d’allumage qui se produisent seulement sur le moteur essence.

Le phénomène du cliquetis ne survient pas pour les mêmes raisons que le LSPI. Le cliquetis est une onde de pression provoquée par la combustion qui envoie violemment une partie du carburant vers les parois du cylindre. Le carburant qui est compressé finit par s’enflammer, ce qui produit des sortes d’explosions au niveau des parois du cylindre, des bougies d’allumage et du piston.

Bien qu’ils soient tous les deux des ratés d’allumage qui peuvent entraîner des conséquences fâcheuses sur votre moteur, l’avantage du cliquetis est qu’il est davantage prévisible que le LSPI. Il peut donc plus facilement être corrigé en préventif par des actions mécaniques.

Dowsizing et LSPI

Comme dit auparavant, le Low-Speed Pre-Ignition concerne seulement les moteurs à essence récents. Le moteur diesel n’est pas impacté par ce phénomène, car l’allumage s’y effectue par compression des gaz et non grâce à des bougies d’allumage.

Parmi les moteurs à essence récents, ce sont particulièrement les moteurs downzisés qui sont les plus touchés, c’est-à-dire des moteurs dont la taille a été réduite pour consommer moins.

Quand on parle de moteur dowsizé, on parle précisément du moteur à injection directe essence et du moteur suralimenté avec turbocompresseur.

Pourquoi il y a-t-il autant de moteurs downsizés ?

S’il y a énormément de moteurs downsizés de nos jours, c’est parce que les constructeurs ont besoin d’abaisser l’impact écologique de leurs véhicules.

Depuis la création des normes anti-pollution en 1988, les limites d’émissions de gaz à effet de serre n’ont fait que diminuer dans le secteur de l’automobile. À partir de 2030, l’UE va être encore plus stricte, en exigeant une diminution de 37,5 % des émissions pour les voitures neuves. Cette problématique est donc au cœur de tous les enjeux pour les professionnels du secteur automobile.

Vu que les constructeurs ont besoin de limiter les rejets nocifs et de réduire le poids des moteurs, ils ont amorcé la transition vers des moteurs plus vifs et moins polluants, au début des années 2000. C’est la raison pour laquelle la plupart des constructeurs mondiaux ont adopté le dowsizing, en équipant les moteurs essence de turbos et/ou d’injection directe.

Pour fonctionner, le turbocompresseur va utiliser les gaz d’échappement, il les comprime puis il les envoie dans le moteur. On parle de suralimentation du moteur. Capable de fonctionner à bas régime avec un couple élevé, le turbocompresseur a de très bonnes performances et permet de réduire la taille des moteurs.

L’injection directe va, elle, contrôler le dosage de l’apport en carburant. Le moteur est ainsi plus efficace, avec une consommation de carburant réduite. Tout comme le turbocompresseur, l’injection directe permet d’améliorer les performances du véhicule tout en permettant de comprimer le volume du moteur.

Actuellement, les moteurs downsizés sont un peu moins à la mode qu’auparavant, avec le contre-mouvement du rightsizing, revendiqué par plusieurs constructeurs. Cependant, le downsizing a encore de beaux jours devant lui. C'est la solution la plus largement adoptée aujourd’hui parmi les constructeurs, grâce à ses nombreux avantages. C’est d’ailleurs pour cette raison que les constructeurs fournissent autant d’efforts à essayer de résoudre le LSPI, qui est un obstacle au développement du downsizing.

Que peuvent faire les constructeurs pour prévenir le LSPI ?

Bien que des changements dans la conception des moteurs pourraient réduire significativement le problème du LSPI, cela entraînerait forcément des conséquences négatives sur d’autres points.

Les constructeurs pourraient, par exemple, décider d’injecter du carburant vers la fin du cycle de compression. Cela aurait un effet de refroidissement, qui rendrait le LSPI moins probable. Mais cela ferait augmenter la consommation de carburant et les émissions de polluants, ce n’est donc pas une solution envisageable.

Par conséquent, les constructeurs ont cherché des solutions du côté des huiles moteur et des additifs. Ces derniers sont pour l’instant la meilleure solution trouvée par les professionnels du secteur pour limiter les épisodes de LSPI.

Comment prévenir le LSPI ?

  • éviter les fortes accélérations à faible vitesse ou lorsque la voiture est froide
  • utiliser le mélange d’essence recommandé par le constructeur
  • choisir un carburant de bonne qualité, si possible additivé
  • nettoyer régulièrement la chambre de combustion avec des produits spécifiques
  • utiliser une huile de moteur de haute qualité, conforme aux normes en vigueur
  • faire réviser la voiture comme indiqué dans le manuel constructeur
  • se rendre directement chez un garagiste lors de symptômes anormaux
  • faire attention aux signes de perte de puissance et de hausse de la consommation de l’huile
  • écouter régulièrement les bruits du moteur pour détecter une anomalie

À savoir qu’il n’y a pas d’action mécanique qui puisse être entreprise en préventif par le garagiste pour éviter le LSPI. Vu que l’auto-allumage précoce est un événement aléatoire et imprévisible, le garagiste pourra seulement entreprendre une action mécanique après coup, lorsque le LSPI aura déjà eu lieu. Il pourra alors détecter les dépôts brûlés dans la chambre de combustion, constater les composants cassés et effectuer les réparations.

À l’heure actuelle, faire l’appoint d’huile moteur spécifique et verser des additifs dans le réservoir de carburant sont les seuls moyens dont dispose votre garagiste pour réduire de façon significative la probabilité qu’un LSPI se produise.

L’importance de l’huile moteur et des additifs pour atténuer le LSPI

La prévention du LSPI grâce à une huile moteur de qualité

Choisir une huile moteur de qualité, adaptée aux moteurs essence downsizés et conforme aux normes, est très important pour réduire les risques d’auto-allumage à bas régime.

Il existe plusieurs normes que vous pouvez voir affichées sur le bidon d’huile moteur. Il y a la norme API SN Plus, la norme américaine, développée par l’American Petroleum Institute. Il y a aussi la norme ILSAC GF-6, développée par le secteur des huiles moteurs aux USA.

Dans l’Union européenne, nous avons la norme ACEA, Association des Constructeurs Européens de l’Automobile. Dans la nomenclature de cette norme, les moteurs essence sont désignés par la lettre A. La qualité de l’huile moteur est notée de 1 à 7. 7 étant la note maximale.

Une huile moteur de haute qualité adaptée aux moteurs « downsized » va agir sur plusieurs niveaux. Elle va fournir un meilleur contrôle des émissions, diminuer la consommation de carburant, réduire l’usure du moteur et surtout limiter le LSPI. Si vous voulez être sûr d’acheter la meilleure huile pour lutter contre le LSPI, le mieux est de vous renseigner auprès de votre garagiste ou de votre magasin d’entretien automobile.

À savoir que les huiles moteur qui ont vieilli fonctionneraient moins bien que les huiles neuves. Selon un document publié par la Society of Automotive Engineers SAE en 2018 ( https://www.sae.org/publications/technical-papers/content/03-11-01-0002/), il a été démontré que les huiles moteur créées pour lutter contre le LSPI n’offraient pas une protection adéquate lorsqu’elles vieillissaient.

L’additif carburant : un élément fondamental à la limitation de ce défaut d’allumage

Pour limiter les risques de LSPI, une autre action à entreprendre est d’utiliser un additif de qualité qui va nettoyer la chambre de combustion. En complément de l’utilisation d’une huile moteur adaptée, l’utilisation régulière d’un additif va permettre de réduire le phénomène d’auto-allumage précoce.

L’additif de nettoyage du système d’alimentation va éliminer les dépôts carbonés par la combustion, au niveau des injecteurs, des soupapes et des têtes de pistons. Le produit va garder l’ensemble du système de carburation propre, empêcher l’encrassement et réduire les risques de ratés d’allumage. Le moteur pourra ainsi retrouver sa performance et fonctionner plus longtemps.

Pourquoi utiliser le nettoyant pour chambre de combustion de TUNAP ?

La chambre de combustion est située entre le piston et la culasse, en plein cœur du moteur. C’est dans cet endroit que se fait le mélange entre le carburant et l’air. Dans cette pièce mécanique, les risques de surchauffe sont importants, surtout pour les moteurs suralimentés et les moteurs à injection directe, qui sont soumis à de fortes pressions.

Il est fondamental de décrasser régulièrement cette pièce qui est essentielle au bon fonctionnement du véhicule. Pour un nettoyage efficace, nous vous recommandons d’utiliser l’additif pour carburant essence Microflex 978 par TUNAP.

Notre additif permet d’entretenir au mieux tout le système de combustion et de limiter les problèmes du moteur. Il nettoie les dépôts de carburant et les particules carbonées qui se déposent dans la chambre de combustion. Ce nettoyage préventif permet d’éviter le LSPI, le cliquetis, le ralenti irrégulier, les démarrages difficiles.

Notre additif de performance a été soigneusement formulé pour fonctionner en conformité avec les conceptions avancées des moteurs essence récents. Notre produit offre une protection fiable et efficace, des économies de carburants ainsi qu’une réduction des émissions de polluants.

Le Microflex 978 de TUNAP est une technologie brevetée, conçue en coopération avec des professionnels du secteur. Il offre des résultats largement supérieurs aux produits concurrents et convient à tous les mélanges d’essence : SP98 E5, SP95 E5, SP95 E10 ainsi que l’E85.

Rendez-vous chez un garagiste partenaire TUNAP pour profiter de notre solution d’entretien !

Pour nettoyer efficacement le système d’injection de votre véhicule, nous vous invitons à prendre rendez-vous chez un garagiste partenaire TUNAP ! Vous bénéficierez ainsi du meilleur additif dédié à cette problématique, actuellement sur le marché.

Pour une protection optimale contre le LSPI, il faut vous rendre chez votre garagiste tous les 3000 km ou bien demander le remplissage du réservoir avec le Microflex 978 lors de votre révision annuelle.

Le Microflex 978 peut être utilisé en préventif dans tous types de véhicules récents disposant d’un moteur essence, en particulier pour les conducteurs faisant régulièrement de courts trajets. Il peut aussi être utilisé en curatif dès que le moteur a un fonctionnement irrégulier.

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